34 BÂTIMENT ENTRETIEN – JUILLET / AOÛT 2012

Pierre Deschamps

Rocky et sa maîtresse Julie, innovent en proposant un service de détection et de diagnostic des punaises de lits. Une méthode venue des États-Unis qui permet, grâce à l’expertise du chien de déceler rapidement et de manière très efficace les parasites.

Dogscan propose ses services aux professionnels, dans l’hôtellerie notamment, sans pour autant se substituer aux entreprises de 3D qui vont réaliser les traitements.

Qui est Rocky

Il s’appelle Rocky, il a vu le jour en Floride, il y a deux ans. Aujourd’hui ce pur produit du croisement entre un labrador et un lévrier met sa truffe d’expert au service des professionnels et de leurs clients, gérants d’hôtels et syndics d’immeubles notamment.

Formé par Bill Whitstine au sein de la Florida Canine Academy, Rocky est le premier chien, spécialement dressé pour détecter les punaises de lits, dans l’Hexagone. « Aux États-Unis, la techni- que est très répandue. Avec plus ou moins de professionnalisme, il faut bien le reconnaître, car il ne suffit pas de disposer d’un chien, même dressé pour réaliser un bon diagnostic.

Ce n’est pas un dé- tecteur automatique qui fonctionne simplement en appuyant sur un bouton ! L’entraînement et la pratique quotidienne sont indis- pensables, au même titre que la relation qui s’établit entre l’animal et son maître », note Julie Gaultier qui a fondé il y a un an la société Dogscan. Pour la jeune Franco-Américaine, spécialiste des punaises de lits – mais aussi et surtout grande passionnée des chiens – la solution proposée permet à la fois de gagner du temps, de l’argent, tout en réalisant un diagnostic des plus fiables.

« Dans une chambre d’hôtel ou les parties communes d’un immeuble, Rocky peut détecter les insectes à tous les stades de leur dévelop- pement, sans avoir à bouger ou démonter les meubles. Il lui faut environ 8 heures pour inspecter 200 chambres, contre une heure par chambre, si la détection est réalisée par un opérateur humain. De plus, la localisation des punaises de lits par l’homme est fiable à 30% alors que le nez d’un chien l’est à 95%!».

Détecter et conseiller

Une localisation précise des insectes facilite le traitement et per-met d’éviter une désinsectisation de punaises de lit à l’aveugle et souvent en sur – dosage. « Il faut absolument faire appel à des professionnels compétents pour le traitement, en mettant en œuvre un traitement en deux passages, à 15 jours/3 semaines d’intervalle. C’est impératif si on veut vraiment éliminer les punaises.

Il faut aussi éviter à tout prix un surdosage des produits ou une application sans discernement. D’où l’importance de revenir contrôler l’absence de punaises avec le chien », insiste Julie Gaultier qui insiste par ailleurs sur les limites de son rôle et de son intervention. Pas question pour elle de réaliser le traitement ou de travailler en partenariat avec un professionnel de la 3D.

La responsable de Dogscan conseille ses clients sur la marche à suivre pour se débarrasser durablement des parasites, leur propose, s’ils le souhaitent, une liste de professionnels dont elle connaît la qualité et le sérieux du travail, rien de plus. « Il ne faut pas mélanger les genres comme cela se fait parfois aux États-Unis par exemple, où le maître chien détecte les punaises et propose dans la foulée un traitement, souvent mal réalisé et au prix fort. Je ne veux pas de conflit d’intérêts, le but est de traiter correctement les parasites. »

La jeune chef d’entreprise, qui travaille aussi en relation avec des entomologistes, insiste sur la relation de confiance qu’elle a su mettre en place avec ses clients, particuliers comme chaînes d’hôtels. Le coût de la prestation est de l’ordre de 20 € pour une chambre d’hôtel de taille moyenne et de 250 € pour une intervention dans une maison, chez un particulier.

Julie et Rocky chien detecteur